Après le recensement général de la population et le recensement électoral en cours, le président togolais, Faure Gnassingbé, a annoncé lors d’une interview avec la chaîne New World TV, en marge des festivités du 63e anniversaire de l’accession du Togo à la souveraineté internationale, un troisième recensement biométrique pour les Togolais. Ce projet phare de la feuille de route du gouvernement togolais vise à offrir une carte biométrique à chaque citoyen, afin d’améliorer l’efficacité de la politique de protection sociale.
Le recensement consistera à collecter les informations personnelles et biométriques des citoyens togolais et à leur attribuer un Numéro d’Identification Unique (NIU) in fine. Le NIU facilitera les interactions entre les citoyens et l’administration, ainsi que la digitalisation de l’administration publique.
Pour mettre en œuvre ce projet, le gouvernement togolais a déjà adopté un projet de loi en mars 2022, visant à renforcer l’utilisation du NIU et à faciliter la mise en place du registre social des personnes et des ménages. L’Agence nationale de l’identification (ANID), créée dans le cadre de ce projet, travaille activement à sa réalisation.
En mai 2022, un atelier sous-régional du programme d’identification unique pour l’intégration régionale et l’inclusion en Afrique de l’Ouest (WURI) s’est tenu à Lomé. Ce programme, soutenu par la Banque mondiale et rassemblant six pays d’Afrique de l’Ouest, a pour objectif d’aider les États à mettre en place un registre biométrique facilitant l’accès aux services publics et privés pour les populations, ainsi que leur mobilité au sein de l’espace CEDEAO.
Selon Joachim Boko, spécialiste des questions de protection sociale à la Banque mondiale, le Togo progresse rapidement dans la mise en œuvre de ce projet ambitieux, qui devrait contribuer à une meilleure protection sociale et à une administration numérisée pour les citoyens togolais.
Avec l’identification biométrique, le gouvernement entend améliorer l’accès aux services gouvernementaux afin de lutter contre la fraude et la corruption, tout en garantissant l’authenticité de l’identité des citoyens lors de leurs interactions avec les administrations publiques et les institutions financières. De plus, pour les autorités, cette technologie pourrait faciliter la mise en place de mécanismes de transferts sociaux plus efficaces et ciblés, en identifiant plus précisément les bénéficiaires.
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