Les perspectives économiques s’améliorent lentement et l’activité reprend modestement. Le thème de cette édition est : « Une reprise timide et coûteuse ». Les Assemblées annuelles du Groupe de la Banque mondiale et du FMI, principalement à Washington et tous les trois ans dans un pays membre, sont des moments cruciaux pour discuter des grandes questions économiques mondiales. Ces réunions incluent les Conseils des gouverneurs, le Comité du développement et le Comité monétaire et financier international.
Ces assemblées, qui ont lieu deux fois par an en avril et en octobre, rassemblent des responsables de banques centrales, des ministres des Finances et du Développement, des dirigeants du secteur privé, des représentants de la société civile et des universitaires. Ils débattent de la situation économique mondiale, des perspectives de croissance, de la stabilité financière et de la réduction de la pauvreté.
Récemment, une restitution a été faite par la représentation résidente du FMI au Togo en collaboration avec le ministère de l’Économie et des Finances pour informer sur le rapport issu de la réunion de Washington. Le Représentant Résident du FMI au Togo, Monsieur Maximilien Kaffo Melou, accompagné de Monsieur Stéphane Tchasso AKAYA, secrétaire général du ministère de l’Économie et des Finances, a présenté le rapport du FMI sur les Perspectives Économiques Régionales de l’Afrique Subsaharienne, édition d’avril 2024, intitulé : « Une reprise timide et coûteuse ».
Malgré des conditions financières mondiales difficiles, l’Afrique subsaharienne commence à se rétablir. Des pays comme le Bénin, la Côte d’Ivoire et le Kenya ont émis des euro-obligations, mettant fin à une période de près de deux ans sans accès aux marchés internationaux de capitaux. Les ratios de dette publique se stabilisent et certains flux de capitaux reviennent dans la région. La croissance devrait passer de 3,4 % en 2023 à 3,8 % en 2024, atteignant 4,0 % en 2025, tandis que l’inflation médiane a presque été divisée par deux, de 10 % en novembre 2022 à environ 6 % en février 2024.
Cependant, la pénurie de financements persiste. Les États de la région font face à des coûts d’emprunt élevés et à des risques de refinancement, dans un contexte de faible mobilisation des recettes publiques nationales. Des remboursements importants se profilent, contraignant les pays à réduire certaines dépenses publiques essentielles et à réaffecter les fonds au service de la dette, compromettant ainsi les perspectives de croissance future.
Des actions de solidarité de la communauté internationale et des banques de développement sont nécessaires, mais les pays doivent également poursuivre les réformes nécessaires. Au Togo, le gouvernement sous la direction du Président Faure Essozimna GNASSINGBE, vise à ramener le déficit budgétaire à 3% du PIB d’ici 2025 grâce à une mobilisation accrue des recettes et un contrôle des dépenses non prioritaires.
En conclusion, bien que des défis subsistent, des perspectives positives émergent pour les États d’ici 2025, avec une amélioration attendue de la croissance économique, de la stabilité de la dette publique et de la mobilisation des recettes. Le Togo, en particulier, enregistre déjà une augmentation notable des recettes fiscales et une réduction significative de son déficit budgétaire, poursuivant ainsi ses efforts de développement pour le bien-être de ses populations.
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